Lumière-Fréquences-Essences

’exposition Lumières – Fréquences – Essences a été conçue pour le Festival Croisements 2014, dans le cadre du Cinquantenaire de la coopération franco-chinoise, en collaboration avec l’Institut Français en Chine. Elle s’inscrit dans le développement des projets de Gamelab Agency en Chine qui reçoivent à ce titre le soutien du Conseil Général de l’Essonne et de la Région Île de France au titre du dispositif « rayonnement international ».

Du 15 octobre au 21 novembre 2015, Lumières – Fréquences – Essences sera présentée à Evry dans la friche artistique de SIANA, dans le cadre de Némo, Biennale internationale des arts numériques – Paris / Île-de-France.

Lumières – Fréquences – Essences

Dans l’omniprésence des écrans et de leurs lumières nous nous sentons entourés de présences imaginaires que nous considérons comme une fiction réelle. Qu’il s’agisse des informations à la télévision ou sur internet, des messages texte sur un téléphone mobile, un film au cinéma, un jeu vidéo sur tablette ou un logiciel sur un ordinateur, ces déploiements d’images qui affichent sur nos écrans constituent une mosaïque relationnelle et géographique que nous intégrons à celle, plus incarnée, de notre vie non-électronique et non-numérique. Ce faisant nous escamotons la nature singulière de la « matière-lumière » et la « matière-calculée » de ces images qui affichent dans des pulsations aux vitesses sur-naturelles, négligeant les spectres résiduels et les artefacts irrationnels qu’elles produisent.

Onde ou matière, la lumière nous traverse en chaque instant et notre perception que nous avons d’elle influe sur le ressenti psychique et sensuel que nous avons du monde. La lumière conditionne notre rapport au réel, nous inspire ou nous rend morose. La chanson « La vie rose » ne parlait pas des œuvres de James Turrell mais marquait pourtant ce rapport intime que nous entretenons avec les fréquences lumineuses, que nous appelons couleurs. L’exposition Lumières – Fréquences – Essences présente des œuvres qui sont comme autant de spectres lumineux habités d’une essence – ou d’un esprit – qui convoque nos imaginaires au-delà du visible. C’est une cathédrale de lumières peuplée de fantômes bienveillants qui brillent tels les étoiles d’une voûte céleste temporairement à portée de nos corps.

Nicolas Rosette.